Dans le cadre du dispositif « 0 Chômeurs », Justine Montmarché est intervenue pour
animer un atelier de photographie argentique, avec l’aide de ses appareils fabriqués par elle-même.
Chambre photographique et laboratoire intégré, permettant le développement en direct de portraits en noir et blanc.
Les techniques d’animation proposées reposaient sur la créativité, l’interactivité et l’expérimentation.
Chaque atelier était composé d’un dizaine de personnes.
La photo argentique est une aventure passionnante qui permet à chacun de découvrir l’art de la photographie, tel quel était pratiqué à son commencement.
Notre travail s’est déroulé en trois temps.
1. Découverte de l’appareil photographique et prise de vue :
Les fonctions de l’appareil. Comment prendre une photographie, le cadrage, la mise au point, les notions de profondeur de champ, de valeur d’ouverture et d’exposition…S’en suit un travail fastidieux : la gestion du papier négatif avec sa mise en place sur le verre dépoli et son développement .
Les premières séances de prise de vue s’avèrent acquises. Si techniquement, les participants demandent à être guidés, ils se montrent globalement autonomes. Même si des erreurs sont commises, ils n’hésitent pas à recommencer. Les clichés sont systématiquement commentés d’un point de vue technique. Lors des prochains tirages, on constate des progrès: les clichés gagnent incontestablement en précision et en netteté.
2. Découverte du travail en laboratoire et tirage :
En laboratoire, les participants apprennent à développer et à tirer sur papier leurs tirages négatifs en positifs. Nous analysons les photographies et sélectionnons les images qu’ils souhaitent tirer et procèdent au tirage. Le tirage de chaque cliché constitue un gros travail : il faut produire une bande d’essai, puis un tirage initial, et analyser, d’après ce tirage, les techniques à mettre en œuvre pour élaborer un tirage final satisfaisant.
3. Expérimentation plastique :
Les objectifs que se fixent les participants au tirage ne sont pas toujours atteints. Il leur arrive de commettre des erreurs techniques, mais ces ratés peuvent profiter à leur créativité et les mener sur le chemin grisant de l’expérimentation : ils ont ainsi eu, par inadvertance, l’occasion et le plaisir de s’initier à la solarisation, la surimpression et la colorisation. Progressivement, les participants deviennent de plus en plus passionnés. Leurs exigences s’expriment. Ils échangent des avis sur leurs tirages, on les entend employer un vocabulaire d’analyse enrichi et approprié. Ils deviennent capables de tirer et retirer un cliché, jusqu’à obtenir un tirage qui leur convienne. On les sent développer rigueur, persévérance et perfectionnisme.
Une exposition aura lieu le lundi 9 décembre 2019.
Les participants sont heureux de présenter leur travail réalisé au cours des mois de Septembre et Octobre.
Ces ateliers se sont déroulés sur quatre séances de 3h.